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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/205

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

Beaucoup de traits encore devront être améliorés, surtout dans la phrase finale, dont Beethoven retouchera les inflexions altérées, en sorte que le « meine Thränen » prenne plus de calme et d’ampleur ; et le « ohne Zahl », au lieu de conclure, sera répété, en s’enchaînant à ce qui suit, par une pédale de la voix, d’un bel effet poétique :

Esquisse 4 :

[partition à transcrire]

Texte définitif :

[partition à transcrire]

Sans m’attarder davantage, je laisse au lecteur le plaisir d’analyser les progrès réalisés, de l’une à l’autre version, dans ces quatre ou cinq mesures, et la valeur psychologique très précise de ces changements.

Le lied IV et le lied V ne paraissent avoir nécessité, chacun, qu’une seule esquisse. Pour le IV, les six premières mesures ont, tout de suite, été trouvées, rythme et mélodie : probablement, Beethoven y a-t-il été aidé par un ressouvenir inconscient d’un lied de son maître Neefe : « An meine Träume »[1] :

  1. Du recueil : « Bilder und Träume ».