de l’œuvre pour la cérémonie d’Olmütz. Comment, d’ailleurs, serait-elle prête, à temps ?[1]
Je ne crois pas que Beethoven ait pu longtemps se faire illusion, à ce sujet. Mais, à lire ses Cahiers de Conversations, en 1819[2], on dirait qu’il cherche à se tromper sur les possibilités d’un prompt achèvement. Ou veut-il en persuader les autres ? Dès novembre 1819, les amis ne cessent de lui demander quand la Messe sera finie, quand elle sera exécutée, — bien plus, « si elle est déjà imprimée ![3] » Il est même question, en novembre 1819, d’organiser pour Noël une « Académie », c’est-à-dire un grand concert, où l’on donnerait le Gloria de la Messe et « la nouvelle Sonate », que Beethoven jouerait[4]. Les amis, Bernard, Czerny, s’offrent à tout pré-
- ↑ L’intronisation fut célébrée, le 20 mars 1820.
- ↑ Les Cahiers de Conversations de Beethoven débutent en mars 1819.
- ↑ Cf. Konversationshefte publ. par Walther Nohl, 1923, Allg. Verlagsanstalt,
München :
P. 149 (nov. 1819) : Oliva demande : « Sind Sie schon zu Ende mit der Messe ? » (En avez-vous déjà fini avec la Messe ?)
P. 164 (nov. 1819) : « Immédiatement après la Messe, tous occuperez-vous d’un oratorio ? »
P. 214 (déc. 1819) : « Finissez-en donc avec la Messe ! »
P. 237 (déc. 1819) : « Quand la Messe sera-t-elle exécutée ? »
P. 316 (janv. 1820) : « Quand votre Messe sera-t-elle donnée ? »
P. 327 (janv. 1820) : « N’est-ce pas encore décidé quand la Messe sera exécutée ? »
P. 418 (février 1820) : « La Messe est-elle déjà imprimée ? »
(Voir aussi pp. 291, 320. 357, 407, etc.).
- ↑ Konversationshefte, pp. 196-197.