Aller au contenu

Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/372

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
360
BEETHOVEN

360

B E E T II O Y E N

que la Missa Solemnis n’épuisait point, pour Beethoven, le flot d’émotions et de pensées, que soulevait en lui Fidée de Ja Messe.

Il nous faut donc savoir ce que la Messe était pour lui, et comment il la concevait.

tremier lieu, ce qui doit être mis hors de doute, c’est uiscutée. Si son intelligence, beaucoup plus vaste et plus nourrie que I on n’a l’habitude de la représenter, a exploré toutes les formes du déisme et les intuitions religieuses du passé, — même de l’Egypte et de l’Inde, — son cœur a toujours été pénétré de la foi chrétienne. Qu’il l’ait plus ou moins négligeamment pratiquée, la question est secondaire 1, — bien qu’il n’y ait aucun doute sur la ferveur avec laquelle il reçut, sur le lit de mort, les sacrements 1 2. Mais cette ferveur, il 1 a montrée, chaque fois qu’il a touché aux textes sacrés. Il ne les aborde jamais qu’avec une émotion frémissante d’amour, de foi et d humilité. Nous en avons 1. Nous savons du moins qu’il veillait à ce que son neveu la pratiquât. Il le menait lui-même à confesse (Cf, Cahier de conversations, éd. Walther Nohl, p. 275, janvier 1820). 2. Récits du Dr Wawruch et de Schindier : — « mit der grôssten Auferbuuung » ; — e ... mit frommer Ergebung, die getrost in die Ewigkeit blicket. »

profonde sincérité religieuse. Elle, ne saurait être