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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/374

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BEETHOVEN

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Que disait donc la paraphrase allemande du : « qui tollis ? »

« Er tràgt mit sauf ter Liebe

Mit treuer Vaterhuld...

auch den Sünder

voll Erbarmen...

Er ist der Schwachen Stütze,

Er ist der Bedràngten Hülfe,

Der Lebensmüder Hoffnung...

Keine Klage dringt vergebens zu Ihm hinauf Keine Thràne wird umsonst geweint. » (Il porte (il soutient) avec un tendre amour, avec une fidèle grâce paternelle, plein de pitié, le pécheur même... Il est Vappui des faibles, il est Vaide des opprimés, l’espérance des lassés de la vie... Bulle plainte ne monte en vain vers lui. Aucune larme n est pleurée en vain...). C’est le Sauveur compatissant, l’Ami divin, dans les bras de qui viennent sangloter les pécheurs contrits, les fatigués de la vie, les opprimés et les brisés ; c’est lui, l’Agneau qui porte les péchés du monde, c’est sa pensée, c’est sa figure qui ont inspiré le poignant Miserere entrecoupé, comme de hoquets, du qui tollis, dont la déploration gen des Becthovenhauses in Bonn : —- (Unbekannte Manuskripte zu Beethovens weltlicher und geistlicher Gesangsmusik). — Ce sont tous deux de mauvaises et verbeuses paraphrases. La plus faible et la plus flasque est — (il faut bien le dire) — celle de Scholz, qui a pourtant arraché des larmes à Beethoven. C’est qu’au delà des mots, elle a louché à des émotions propres, que nous aurons à déeeler.