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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/415

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

entrecoupés et les syncopes de Forchestre ; elle monte, décroît, et recommence, s’arrête, étouffée, au bord de la tombe... Encore un : « et... » 1, sans souffle, répété... Et sur un dernier cri de douleur des soli, le chœur descend, du ré naturel au ré bémol, puis à Y ut 2 (sur un accord de fa mineur). Les degrés du sépulcre, où les graves tenues des cordes qui, par le la bémol, descendent plus profond encore, jusqu’au sol, semblent prolonger sous les voûtes l’écho des plaintes, qui s’éteignent dans le silence 3. t. Ce petit mot joue un grand rôle dans le Credo de Beethoven. Il ne ménage pas seulement les transitions, d’une scène a l’autre. Il manifeste l’émotion de l’âme humaine, en ri chancelle sous -e poids de la divine tragédie,

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