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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/423

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

fiance et fermeté. A partir de ce moment, une certaine agitation se manifeste dans le traitement harmonique ; et aux effluves de la paix d’en haut se mêlent encore maints éléments de désir douloureux et inquiet. Cette inquiétude sous-jacente coïncide (et c’est la nature même qui parle ainsi !) avec la volonté, qui s’affirme, de croire et d’avoir confiance. Six fois, la basse répète cette affirmation (contenue dans la troisième mesure du thème), et, à chaque fois, en la montant, d’un degré :

Trois fois, l’alto répète, avec la même progression, le mot : « venturi » :

Ce n’est plus la paix tranquille du début. C’est la conquête de la paix. Et l’on pourrait dire que l’énergie même qu’y apporte Beethoven détruit la paix, — tout au moins compromet son tendre et frêle équilibre. Le sol bémol du soprano est une blessure, que l’affirmation renforcée du si bémol aigu ff. ne pacifie point :