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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/426

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BEETHOVEN

duit, plus aigu, sur un nouveau point d’orgue en fa, qui mène à l’unisson ff. de toutes les voix, scandé par les pas de géant des cordes et de l’orgue à l’unisson, conquérant, à longs cris d’ « amen ! », la certitude. Un dernier mouvement — « grave » — ouvre la dernière phase de la fugue et du Credo. Le combat est terminé ; la paix, conquise ; l’âme, heureuse, s’y établit. Après quatre mesures de prière, solennelles et pieuses, les trois voix chorales d’alto, ténor et basse gazouillent un « amen ». Puis, elles se taisent, tout l’orchestre se tait (à part quelques notes d’appui) ; et, pour la première lois dans la fugue, les voix soli s’élèvent. Le soprano module une divine mélodie, qui sort du plus pur de Beethoven, et s’apparente à l’appel fameux de Léonore à l’Espérance 1 : “1 ’ ' e a V|’ ,•’ ! .« ,, GH- j TVhu ! ( ! IJk- r »■ Mais ici, l’espérance a tendu son rameau d’or ; et la mélodie du soprano, qui se fleurit de tendres vocalises, aux W É m . o tove j f 1