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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/427

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

quatre voix, est le début d’un suave chant de bonheur. Le chœur y répond, très doucement, par des « amen », pp. en notes détachées unisono. Après que l’amoureuse phrase des soli s’est terminée par des accords en style d’église, le soprano reprend son nouveau vol, doux et rapide, qui monte et descend, suivi et imité par chacune des autres voix isolées, puis ensemble, à la tierce, ponctué du pp. lointain du chœur. Un dernier coup d’aile emporte le soprano au si bémol d’en haut, et il se pose avec le ténor, sur le fa... Il est au but... A ce moment, l’orgue, les contrebasses et les violoncelles, puis les altos, puis les violons, puis les flûtes, reprennent l’essor enivré du soprano, sur un parcours de quatre octaves, jusqu’à ce que soit atteint le fa d’en haut, la note initiale répétée de 1’ « et vitam venturi » — comme l’alouette, chantant aux cieux :