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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/446

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BEETHOVEN

432 R E E T H 0 V F, X -U n I r r f r T ~zK 1 s <Lo ~ ►>* . £>- t - t) ‘ J alors que, par la suite, Beethoven a interverti les mouvements. Et Ton sait ce que le « Dona » v a gagné de grâce et d’élan, — comme YAgnus, de solidité. De sombres accords des bassons et des cors ouvrent Je royaume de la douleur. Les violons y répondent en écho, à contre-temps, par un soupir de miserere L La voix de basse, — pour la première fois dans la Messe, marchant en tête — dit la phrase de YAgnus, que le basson a déjà dessinée. Cette grave et lente lamentation, qui par trois fois appuie sur le mot : « pecccita », est alourdie par le pesant unisson des cordes ; elle descend, comme sous la honte, au ja dièze profond. Trois fois, la basse implore, « Miserere ! » d’un cri puissant, qui monte les premières fois, et, la troisième fois, qui retombe ; et à chaque fois, son « Miserere ! » est repris, à la sixte et à l’octave supérieures, par le chœur d’hommes : — ce qui imprime à la scène une grandeur de tragédie antique. 11. Les mots n’y sont point ; mais le même dessin avait exprimé déjà le « miserere », à la fin du « Qui toi lis », dans le Gloria :