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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/450

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BEETHOVEN

Et plus tard, avec moins d assurance, mais désignant encore la paix comme acquise :

— « Dona nobis pacem darstellend den innern u. aüssern Frieden. »

(Doua nobis, représentant la paix intérieure et extérieure) b En fin de compte, il a bien fallu s’avouer que la paix n’était ni « représentée », ni « conquise iiber cdles ! » — mais implorée... « Bitte... Bitte... ! »

Rien que la variation de ces simples mots révèle déjà le drame intime, pendant la composition. Ee sincère Beethoven n’a pas écrit ce qu’il a voulu, mais bien ce qu’il a dù. Voici, d’après les deux études de Nottebohm 2, dans leur * 2 3paix, considère aussitôt la paix connue étant déjà là, devant lui, apparue à sa voix :

-—- « Doua nobis pacem noch in moll denn man bittel ja uni den Frieden, darurn den Frieden allein behandelt als ware er schon du. » Et, sur une autre feuille :

—• « Er kann auch Stàrke der Gesinnungen des inneren Fnedens über ailes seyn (Sirach !). «

(La paraphrase de Sirach, peut se rapporter à ce texte du prophète, cbap. 50, vers. 25-20 : — « Er gebe uns ein jrôhlich Herz und verte i lie Frieden zu unsrer Zeit in Israël... ».) On remarquera que, dans ces premières pensées du Dona, Beethoven semble envisager seulement « la paix intérieure ». Les inquiétudes de la guerre des nations lui sont venues après. 2. Il La récrit encore, au crayon, sur l’autographe de l’Agnus :

— « Darstellend den innern u. aussern Frieden. » 3. Nottebohm, II, 148 et suiv. : Skizzen zur zweiten Messe ; —• et II, 460 et suiv. : Drei Skizzenhejte aus den Jahren 1819 bis 1822. Malheureusement, les précieux travaux de Nottebohm sur les cahiers d’esquisses de Beethoven n’ont pu tenir compte de beaucoup d’esquisses, retrouvées depuis. Georg Schünemann, dans son introduction aux Musiker Handschrifte, nous dit avoir réuni 114 fouilles