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B E E T H 0 Y E Y
façon d une abeille ! » (... bienartig Ideen eingesammelt liatte...) Et de ce miel il dut plus tard se nourrir, dans les années souffreteuses qui allaient suivre. Parmi ces idées amassées, il y avait les trois sonates pour piano, op. J09, 110 et 111, l’une entrelacée avec le Credo et le Benedictus, les deux autres avec VAgnus 1.
Mais si le Credo était terminé, et très probablement aussi tout l’essentiel du Benedictus, ainsi que de l’op. 109, avant la mauvaise saison de 1820 et le retour de la maladie, —- qui nous dira les altérations que celle-ci a pu imprimer au travail de la fin de la Messe ?
Pendant l’hiver 1820, le mal ancien que l’on croyait écarté, fond sur lui... Inflammation pulmonaire, très probablement reparaissant sous une forme d’influenza1 2... Là-dessus se greffe une jaunisse — premiers symptômes de 1. Et les 6-11 Bagatcllen, op. 119 —- la 6me enroulée autour d’esquisses du Credo — les 7 à 11 autour du Benedictus et de la sonate op. 109. — Le bel « Abendlied unter dem gestirnten Rimmel », daté du 4 mars 1820, fut donné aux jeunes filles Giannatasio del Rio, lors de leur visite du 19 avril 1820 : elles furent frappées (no l’ayant pas vu depuis longtemps) de sa bonne santé et de son contentement. Ce lied reflète les heures les plus sereines —- les dernières peut-être -—de la vie de Beethoven. Il se sentait maître de soi et de ses forces, portant un monde de pensées, environné de gloire. La gloire monte, comme un encens un peu fort, des conversations de cette époque... (Voir l’appendice II : « Les propos de table de Beethoven »). 2. « Die stàrkstsn rheumatischen Zujalle... » (lettre du 18 juillet 1821 à l’archiduc) — « Katarrh... » (p. 306 des Cachiers de conversations, éd. W. Nohl, février 1820). — « La fièvre catarrhale sévit, cette année... » (ibid., p. 405, mars 1820).
« Die grosse Krankheit » de 1816 à 1817 était déjà un grave « Entzündungskatarrh » (un catarrhe inflammatoire).
