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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/471

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

la maladie de foie, à laquelle il devait, six ans plus tard, succomber. Elle le tient jusqu’à la fin d’août 1821 ; et la cure de bains qu’on lui recommande, à Baden, au mois de septembre, contrariée par un été pluvieux et froid, ajoute encore à son mauvais état L

Un malheur ne vient jamais seul. Dans le môme temps, les soucis d’argent, qu’il avait un peu trop étourdiment oubliés, viennent le relancer1 2. Aux derniers jours de décembre 1820, l’éditeur Steiner lui réclame, sans aménité, le remboursement immédiat d’une lourde dette, que Beethoven avait contractée envers lui, et qui se montait à 3 ou 4.000 florins, prêtés au taux de 6 %. Cette dette, que Beethoven reconnaît, et dont une partie remonte à 1816-1817, il lui faudra l’éteindre, au moins pour une moitié, dans les six mois. Ce ne sera pas sans graves difficultés. 11 est, par 1. « J’étais depuis longtemps déjà très mal. quand s’est développée enfin tout à fait la jaunisse, une maladie qui me dégoûie par-dessus tout ! » (18 juillet 1821, à l’archiduc). Dans une lettre du 12 novembre 1821 au sénateur Franz Brentano, il donne tous les details sur la maladie et sur la cure déplorable à Baden, qui provoqua une violente rechute. Il ajoute qu’enfin, à l’heure où il écrit (novembre), il va mieux : « enfin, je semble reprendre vie et je pourrai de nouveau vivre pour mon art — ce qui n’a pas été le c<is depuis deux ans (il exagère le temps du mal), ta.nt par manque de santé, que par beaucoup d’autres souffrances... ». 2. Il est probable qu’ils ont contribué à la maladie. Beethoven était pris de « fièvre rhumatismale » (ou d’influenza pulmonaire), en hiver 1820. Viennent les soucis d’affaires, qui l’affectent d’autant plus que sa santé était atteinte. Ft le bouleversement prodnil amène la crise de foie, en 1821.