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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/499

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

tion, elle s’est trouvée la compagne des jours amers de souffrance morale et physique, elle a été le témoin de la profonde dépression qui a suivi, pendant l’hiver et le premier semestre de 1821. Ces mois d’épreuves revivent en elle, avec une intensité, presque réaliste par endroits, dont l’accent direct a été rarement atteint par les Confessions musicales de Beethoven.

Certes, il ne se doutait pas, en écrivant les premières phrases, de ce qui allait suivre. Ce grand constructeur, qui n’exécutait rien que sur un plan strictement arrêté, ne prévoyait pourtant pas (j’en suis assuré) que, sur le chemin où sa nouvelle sonate, calme et sereine, s’engageait, il trouverait la douleur embusquée. Mais quand elle se fut démasquée et qu’il eut soutenu son rude assaut — un des plus cruels qu’il ait subis — le grand constructeur eut la puissance de l’incorporer à son œuvre et d’en rehausser le prix de sa sérénité initiale. De sa belle phrase « aimable » (con amabilità — sanft) du début : lA.fa.l) r —v J,

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après qu’elle eut été épurée et rehaussée par le passage de l’épreuve, il ht le sujet de la fugue, qui ramène la paix de l’esprit :