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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/527

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

quinzaine de mesures, pendant lesquelles la vie revient (poi a poi di nuovo vivente). A la seizième, la basse reprend le mouvement ascendant :

et le dessin s’accompagne d’un élan de doubles croches, qui débordent, comme un afflux de vie engorgé. Ce bouillonnement s’accroît et s’accélère, tandis que monte, en oscillant, l’intensité : sempre una corda, crescendo, piano, crescendo, forte, et que la tonalité se réachemine, du sol majeur (par sol mineur et ut mineur), vers la bémol, qui est l’assise de la sonate. Une effervescence de résurrection s’empare de l’âme ; les débordantes doubles croches, par petits flots, rejaillissent, d’une voix à l’autre de la fugue, et s’accumulent puissamment devant l’écluse, au point que le passage semble, un moment, près d’être obstrué — meno allegro, etwcts langsamer ; — puis, le courant force la porte et passe, impétueux -— poi a poi più moto — ncich und naclx wieder geschwinder — enfin, reprend sa marche régulière, que plus rien n’arrête b Elle est scandée par de nombreux sf. et de vigoureux contrepoints. Le sujet de la fugue monte, d’étage en étage ; et la forme stricte, avec laquelle Beethoven 11. Sur l’autographe, Beethoven avait indiqué, au début des quatre bémols (pour la mesure qui suit immédiatement le wieder geschwinder) : ■— « a tempo primo ».