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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/529

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

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cette crête suprême de la montagne, d’où le flot de passion, enfin assouvie, retombe irrésistiblement dans la plénitude du la bémol, de la tonalité-mère, dont elle se gorge. — Et c’est la réponse triomphante à la question de la fugue et de la sonate tout entière. L’œuvre de souffrance et de maladie s’achève sur une victoire.

Quatre ans plus tard, en 1825, Beethoven devait élever un nouveau chant de grâces, convalescent — « canzone di ringraziamento... offerta alla divinità da un guarito » (Quatuor en la mineur, op. 132) 1. Mais, cette fois, n’y passe plus un courant de vie nouvelle, qui rejaillit du lit de torrent 1. Par une sorte de pressentiment, Beethoven a, dans le livre d’esquisses de l’op. 110, au milieu même des esquisses pour le douloureux adagio, noté, comme dessin probable d’une autre sonate, ce motif qui annonce étrangement l’allegro appassionato final du quatuor op. 132

— après la Canzone de ringraziamento :