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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/548

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BEETHOVEN

Et c’est sur cette septième diminuée, qui avait ouvert le premier morceau, que le morceau se ferme, — sans que la réponse soit venue à son appel. L’accord terminal en ut majeur n’est pas une fin, n’est pas un repos. Il est une attente épuisée. Le combattant n’a pas conquis la paix, et la victoire lui échappe. Il rend les armes. Il ne se doute pas qu’en ce moment même où il désespère, il vient de toucher au seuil de l’espoir. Cet accord parfait d’ui majeur pp., qui semble sceller sa défaite, sera la source, d’où coulera, dans Yadagio, qui va suivre, la grâce ineffable de la paix. C’est en effet sur Y ut majeur que s’ouvre la sereine Arietta, et par un mouvement de quarte descendante : Ce mouvement forme, comme j’ai dit, la contrepartie et la réponse de bon accueil à la fougueuse quarte ascendante, qui anime l’Iliade du premier morceau. Si important est