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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/572

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BEETHOVEN

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liana Brentano gewidmet... » (première édition, novembre 1821) ; et Beethoven y a joint une très belle lettre personnelle à la jeune fille — une des plus affectueuses qu’il ait écrites — (et l’on sait combien il était sobre de démonstrations, dans ses dédicaces).

Les deux sonates op. 110 et 111 étaient destinées à Antonia Brentano, mère de Maximiliana. Un billet de 1822 à Schindler le disait formellement : « Die Dedication der zwei Sonaten in As und C moll ist für Frau Brentano gebolirne Edle von Birkenstock. » Pour l’op. 110, il écrivit à son éditeur Moritz Schlesinger, à Paris (1er mars 1822) :

« Was die 2. Sonate in As betrifjt so habeich die Zueignung an jemanden bestimmt, welche ich Ihnen beim nàchsten zusenden werde... »

Et pour l’op. 111, il déclarait nettement au même éditeur, le 18 février 1823 :

« Die Dedication Sonate in C. moll ist gewidmet der... Antonia a. Brentano gebohrne von Birkenstock. » Les intentions de Beethoven n’étaient donc pas douteuses. Mais l’archiduc Rodolphe, après avoir lu en manuscrit l’op. 111, se montra jaloux que l’honneur ne lui en fût pas attribué ; et Beethoven dut lui écrire, le 1er juin 1823 :

— « Da E. K. H. schienen Vergnügen zu finden an der Sonate in C. moll, so glaubte ich mir nicht zu viel heraus zu nehmen, wenn ich Sie mit der Dedication am Hôchstdieselben überrascht. »

Quant à la sonate op. 110, elle est restée sans dédicace ; et ce n’est pas sans étonner, après la volonté affirmée par