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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/600

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BEETHOVEN

prudence, et qui conseillaient Beethoven dans ses procès de tutelle ou ses soucis d’éducation de son fds adoptif : — Le Dx Johann Baptist von Bach, docteur en droit, avocat, que Beethoven consultait, depuis 1816, pour ses affaires 1 ; le Hofrat Karl Peters, qui avait une charge chez le prince Lobkowitz, et qui fut nommé, en avril 1820, co-tuteur du petit Karl ; le pédagogue suisse Josef Blôchlinger, qui dirigeait à Vienne un excellent institut d’éducation, où le neveu de Beethoven resta, de juin 1819 au mois d’août 1823 ; le journaliste Josef Karl Bernard, de Bohême, rédacteur en chef de la Wiener Zeitung depuis octobre 1819, qui connaissait Beethoven depuis 1814, et était mêlé à ses affaires intimes ; il écrivait des libretti d’oratorios et des poèmes à composer en musique : il en offrit plusieurs (sans succès) à Beethoven 1 2.

Il y avait aussi des musiciens, comme les deux Czerny (Josef et Cari), qui n’étaient pas apparentés et qu’il est souvent difficile de ne pas confondre, car ils étaient tous les deux « Klavierlehrer » ; mais le plus célèbre était, comme on sait, Cari, le grand pianiste et maître de la technique beethovenienne du clavier. — Schindler (Anton Félix) ne tenait 1. Le 3 janvier 1827, sur son lit de mort, Beethoven lui remit son testament.

2. Notamment le texte d’un oratorio : « La victoire de la Croix », dont il est souvent question dans les entretiens de 1819 et de 1820. Il avait retravaillé le texte de la cantate de Weissenbach : « Le glorieux moment » (Das glorreiche Augenblick), exécuté pour le Congrès de Vienne. Nul n’a mieux connu la vie intime de Beethoven, dans ses dix dernières années. Il avait l’intention d’écrire des Mémoires, après la mort de Beethoven ; mais il y renonça, par crainte de faire scandale.