Aller au contenu

Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/605

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
583
LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

et dans les traités de Kant, son maître de sagesse L Les Cahiers de Conversations nous renseignent sur les lectures de Beethoven, en ces années, — (livres qu’il lit ou qu’il veut lire) : —• Homère, Xénophon, Hans Sachs, Herder, Lessing, Johannes v. Müller, les Joyeuses Commères de Shakespeare, Le Vampire de Byron, Sappho de Grillparzer, Hoffmann, les V orlesungen de Chladni sur l’acoustique. Les amis critiquent Gœthe, Beethoven le défend 1 2 ; et l’on s’entretient de la mort de Wieland 3. Il est question aussi d’une collection d’antiquités égyptiennes, qu’il doit aller voir, au Graben, — d’un beau tableau de Rumbrandt 4, — et d’un Christ portant la croix, de Leonardo de Vinci, qui fait partie d’une collection de famille à Vienne, et que le propriétaire Selig offre de montrer à Beethoven 5.

Naturellement, la musique tient une assez large place dans les Entretiens. On n’est pas aimable pour Rossini, qui est traité de « barbouilleur » (Sudler), bien qu’on ne refuse pas à son Tancrède et à son Othello « quelque génie 6. »

— On est encore moins bienveillant pour Meyerbeer, dont un opéra, qui vient de tomber, était une plate imitation 1. C’est dans son Cahier de Conversations, en février 1820, qu’on trouve, écrit de sa main : — « Das Moralisches Gesetz in uns u. das gestirnte Hinimel über uns. — Kant 111 » (p. 307). 2. Ibid., p. 204.

3. P. 235.

4. P. 258, janvier 1820.

5. P. 314 et 319, février 1820.

6. P. 221, décembre 1819.