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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/610

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BEETHOVEN

de confiance, Gentz, les déclarait plus importantes dans l’histoire que la bataille de Leipzig. Toute l’Allemagne ressentit le coup. Les Etats confédérés durent s’obliger à congédier les professeurs suspects pour la sûreté de l’Etat et pour l’ordre public h A Mayence, fut instituée une Commission centrale d’instruction (Zeritraluntersuchungskommission), qui enveloppa l’Allemagne d’un réseau d’espions et d’agents provocateurs. Ernst Moritz Arndt fut chassé de sa chaire à Bonn. Schleiermacher, qui était le ministre des cultes et l’organisateur de l’Université de Berlin, donna avec amertume sa démission. En Wurtemberg, le poète mourant W ilhelm Haufî fut condamné à deux ans et demi de prison, pour délit de presse. A Wiesbaden, un professeur fut condamné à 19 ans de forteresse. Dans un procès contre dix-sept étudiants, à Berlin, un ensemble de 241 années de travaux forcés fut prononcé. La censure préventive était établie pour tous les écrits. Gentz eût voulu museler la presse entière, pendant dix ans. Toutes les lettres étaient décachetées. L’historien Niebuhr n’osait plus écrire directement de Rome à ses amis en Prusse. Le domicile privé même était surveillé. A Hanovre, on devait soumettre à la censure jusqu’aux poésies de noces et aux discours funèbres...

L’opposition libérale et démocratique commença énergiquement un combat illégal. En Hesse, Weidig, ami de 11. « ... die durch ihre Lehren die ôffentliche Ordnung und Ruhe gefàhrdeten odsr die Grundlagen der bcstehcnd-en Staatseinrichtungen untergruben. »