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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/618

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BEETHOVEN

lui fut faite par les amis, d’écrire un hymne à la gloire de l’homme de Sainte-Hélène, Beethoven ait réagi avec violence, car Bernard répond :

— « C’est dommage pour Napoléon ! Il était un bon gars ! Il a voulu arracher le continent aux Anglais, pour les détruire ». Et Peters :

— « Napoléon était un Mécène des arts et des sciences » h Mais leur espoir à tous va à la République. Les amis annoncent sa venue prochaine en Europe : — « Dans cinquante ans, s’établiront ouvertement des Républiques » 1 2.

Le système parlementaire garde encore pour eux, comme pour Beethoven 3, ses vertus immaculées : — « Avec les députés, il n’y a pas à plaisanter, ils sont la force spirituelle du peuple » 4.

Mais si la Révolution qui vient ne leur fait pas peur, ils 1. « Es ist schade um den N. er war ein guter Kerl ! Er hat wollen den Englândcr das Continent entziehen, um sie zu vernichten... Napoléon war Mæcen der Künste und Wissenschaften » (p. 317, février 1820). 2. « In 50 Jahren werden sich lauter Republiken bilden » (p. 132. mai 1819).

3. Beaucoup des visiteurs de Beethoven, à cette époque, ont conservé le souvenir de ses propos républicains et de ses déclarations enthousiastes pour le système parlementaire des Anglais. Dès sa première rencontre avec Cipriani Potter (1817-1818), i ! accable le gouvernement autrichien de toutes les injures et brûle d’aller en Angleterre. Son vœu le plus cher est de voir la Chambre des Communes.

— « Vous en Angleterre, dit-il, vous avez la tête sur les épaules... » Il lisait avidement, dit Schindler, les comptes-rendus des séances du Parlement anglais.

4. « Mit den Deputirten ist kein Spass zu machen, sie sind die geispgs Votkskraft... » (ibid.).