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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/66

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BEETHOVEN

Nous avons tous admiré la parole de calme héroïsme : — « Je veux montrer que qui agit bien et noblement peut endurer pour cela d’être maltraité. » (Ich will beweisen, dass welcher gut und edel handelt, auch dafür Misshandlungen ertragen kann.)… Pourquoi faut-il que cette parole soit encadrée entre des insultes dégradantes à la mère de son neveu et à ceux (prêtres ou laïcs) qui soutiennent la cause de cette femme ? — Et s’il agit « bien et noblement », est-il « bien et noble », de l’étaler si lourdement ? Quelle pesante vanterie du bien qu’il a fait à son frère, et qu’il fait ou fera à son neveu !…[1]



Assez ! Je me reproche ma dureté pour le vieil homme, si durement aux prises avec son destin. Ce serait inique et inhumain, si mon objet, dans cette révision sévère, n’était de voir et de faire voir de quel fond trouble et caillouteux, en ces années 1815-1819 de crise mortelle, a ressurgi le Beethoven illuminé des dernières sonates et de la Missa Solemnis.


    Et encore plus loin : (il ne se lasse pas !) :

    « So lässt sich von meinem Carakter und meinen Gesinnungen nur dasjenige erwarten… », etc.

  1. « … Comme j’ai été déjà le bienfaiteur du père de mon neveu, je mérite d’être appelé un beaucoup plus grand encore bienfaiteur du fils, oui, même d’être appelé son père : c’est mon droit. »