Page:Rolland - Beethoven, 5.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
183
LES DERNIERS QUATUORS

Mais cette joie enivrée garde un voile, p. pp. sempre pp., que déchirent seulement les trois derniers accords.


Le Presto (deuxième mouvement) a été conçu, comme Scherzo, pendant le travail à l’allegro du premier mouvement ; et il a peut-être participé au même flot ruisselant. Mais il est à noter que le trio en 6 /4 a devancé de beaucoup, dans l’esprit, le presto à 4 temps. Et parmi les formes essayées, il en était de fort gracieuses, qui n’ont point été retenues, comme celle-ci, qui a servi, pourrait-on dire, de marchepied au déroulement du trio définitif (p. 43 du Cahier italien) :

[partition à transcrire]

Quant au Presto si original, on est surpris de le voir surgir, après, tout armé, sans ces tâtonnements et ces repentirs, qui précèdent habituellement chez Beethoven la découverte de l’expression vraie et définitive. Ce serait, pour moi, une raison de plus de conclure (comme, d’instinct, je le subodore) que Beethoven en a trouvé l’inspiration dans une mélodie populaire. La question de l’emploi ou des influences d’airs