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DANS LA MAISON

morcellement extrême de la terre. Comme le disait Olivier, chacun avait son jardin ; et chaque jardin, chaque lopin était séparé des autres par des murs, des haies vives, des clôtures de toute sorte. Tout au plus s’il y avait, çà et là, quelques prés et quelques bois communaux, ou si les habitants d’un côté de la rivière se trouvaient forcément plus rapprochés entre eux que de ceux de l’autre côté. Chacun s’enfermait chez soi ; et il semblait que cet individualisme jaloux, au lieu de s’affaiblir après des siècles de voisinage, fût plus fort que jamais. Christophe pensait :

— Comme ils sont seuls !