Page:Rolland - Mahatma Gandhi.djvu/184

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décembre 1922, à Gaya, réaffirma énergiquement sa fidélité au maître persécuté et sa foi en la doctrine de la Non-coopération. Par 1740 voix contre 890, il rejeta la proposition de participer aux Conseils législatifs[1]. Et finalement, l’unanimité se retrouva pour continuer la grève politique, avec de simples différences de détail dans les méthodes. On écarta seulement un projet de boycott de toutes les marchandises anglaises. Plus hardie comme toujours, la Conférence musulmane du Khilafat avait voté ce boycott, à une forte majorité.

C’est à ce point de l’histoire que nous devons interrompre notre récit du grand mouvement gandhiste. Malgré quelques fléchissements inévitables en l’absence du maître et de ses meilleurs disciples, de ses lieutenants (notamment, des frères Ali), comme lui emprisonnés, il a résisté victorieusement à l’épreuve redoutable de la première année sans guide. Et la déception avouée par la presse anglaise, après le Congrès de Gaya,

  1. Quant aux éléments révolutionnaires violents, ils étaient peu nombreux à Gaya, et ils n’y jouèrent qu’un rôle de second plan.