Malgré que j’le soigne, i’ prend d’l’eau,
Tout ainsi q’moi j’prends d’la faiblesse.
Ah dam’ ! c’est q’d’âg’ nous nous suivons,
Et q’sans r’mèd’ tous deux nous avons
L’mêm’ vilain mal q’est la vieillesse.
Des vrais madriers q’ses traverses !
Et qui n’sont pas prêts d’êt’ rompus.
C’est bâti comme on n’bâtit plus !
Trop bien assis pour que ça verse.
En a-t-i’ employé du chêne
Aussi droit q’long, et pas du m’nu !
C’bateau plat q’j’ai toujou’ connu
Avec sa même énorm’ grand’ chaîne !
Pour nous, maint’nant, le r’pos et l’songe
C’est plus guèr’ que du croupiss’ment.
À séjourner là, fixement,
Lui, l’eau, moi, l’ennui, — ça nous ronge.
Mais, n’ya plus d’force absolument.
Faut s’ménager pour qu’on s’prolonge !
Si j’disais non ! ça s’rait mensonge.
J’somm’ trop vieux pour le navig’ment.
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