sont énumérés année par année et au-dessous de leur nom sont indiqués les travaux de peinture qu’ils ont faits pour le compte de Rigaud dans le cours d’une année et le prix qui leur a été payé pour cela. Cette deuxième partie du Livre de raison ne porte aucune annotation due à une main étrangère.
Ces deux volumes ont été publiés par Mr Paul Eudel, en 1910[1]. Il vaut mieux passer cette publication sous silence.
La copie partielle du Livre de raison de Rigaud est conservée dans la Bibliothèque de l’Ecole des Beaux-arts, parmi les papiers de Hulst, membre associé et historien de l’Académie. Elle est d’une écriture très soignée et évidemment due à un copiste à gages. Les annotations sont en très petits caractères. Elle a été certainement faite par les ordres de Hulst qui se met au moins une fois en scène dans une note : « Mr Rigaud m’avait dit lui-même, fait-il écrire en 1685 à l’occasion du portrait de l’archevêque d’Albi, que c’était le premier portrait qu’il fit de cette grandeur, etc. »
Cette copie comprend la période écoulée entre 1681 et 1698, et on y constate de nombreuses différences avec le manuscrit de la Bibliothèque de l’Institut, soit dans l’orthographe des noms, soit dans le texte lui-même dont les éléments sont souvent intervertis et les articles dédoublés, surtout lorsqu’il s’agit de portraits de conjoints ou de parents que le manuscrit de l’Institut groupe souvent dans un article unique. De plus, on y trouve un certain nombre d’indications sur le nombre de copies retouchées par Rigaud qui ne figurent pas dans le manuscrit de l’Institut.
Ce manuscrit de l’École des Beaux-arts a été publié sans notes ni commentaire dans l’édition donnée en 1854 des Mémoires
- ↑ Paris, Lesoudier, in-12. Déjà en 1907, le même auteur avait donné, dans son ouvrage intitulé Trics et truqueurs (p. 444), un extrait du Mémoire de l’argent que j’ai donné […]. Il y est question de la cuirasse de Mademoiselle de Vendome (textuel).