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Page:Ronsard - Œuvres, Buon, 1587, tome 2.djvu/22

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I. LIVRE

Le tirant parmy la France ?
Sera-ce pas noſtre Roy,
De qui la diuine oreille
Boira la douce merueille
Qui n’obeyſt qu’à ma loy ?

Stroph. 2.

De Iupiter les antiques
Leurs eſprits embelliſſoient :
Par luy leurs chants poëtiques
Commençoient & finiſſoient,
Reſiouy d’entendre bruire
Ses loüanges ſur la Lyre :
Mais Henry ſera le Dieu
Qui commencera mon Hynne,
Et que ſeul i’eſtime dine
De la fin & du milieu.

Antiſtro.

» Le Ciel qui ſes lampes darde
» Sur ce Tout qu’il apperçoit
» Rien de ſi grand ne regarde
» Qui vaſſal des Rois ne ſoit :
» D’armes le Monde ils eſtonnent :
» Sur le chef de ceux ils tonnent
» Qui les viennent deſpiter :
» Leurs mains toute choſe attaignent
» Et les plus rebelles craignent
» Les Rois fils de Iupiter.

Epode.

Mais du noſtre la grandeur
Les autres d’autant ſurpaſſe,
Que d’vn rocher la hauteur
Les flancs d’vne riue baſſe.