Pres auoir ſué ſous le faix du harnois,
Bornant plus loin ta France, & fait boire aux François
Au creux de leurs armets, en lieu de l’eau de Seine
La Meuſe Bourguignonne, & ſaccagé la plaine
Des Flamans mis en route & l’antique ſurnom
Des chateaux de Marie eſchangez en ton nom :
Apres eſtre vainqueur d’vne bataille heureuſe,
Et veu Ceſar courir d’vne fuite peureuſe :
Et fait d’vn prudent ſoin comme le marinier,
Lequel ſe ſouuenant de l’orage dernier,
Ancré dedans le port, d’œil vigilant prend garde
S’il faut rien à ſa Nef : maintenant il regarde
Si le Tillac eſt bon, ſi la Cerene en bas
Eſt point entre-fendue : il contemple le Mas,
Maintenant le Timon : il rabille les coûtes,
Les carreaux & les aiz, & les tables diſſoutes :
Et bien qu’il ſoit au haure, il n’a moindre ſouci
De ſa Nef qu’en tempeſte, & ſe rempare ainſi