Aller au contenu

Page:Ronsard - Œuvres, Buon, 1587, tome 2.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
DES ODES.

Comme i’ay la tienne peinte,
Pouſſant le nom par mes vers
De toy Prince, qui eſt dine
D’eſtre Seigneur de mon Hynne,
Voire de tout l’vniuers.

Stro. 3.

Muſes, ne vaut-il pas mieux
Que le ſon de ma Lyre aille
Aux vieux Bourbons ſes ayeux
Annoncer ceſte bataille ?
Seule douce recompenſe
Des coups & de la deſpenſe.
La poudre des vieux tombeaux
N’engarde que les faits beaux
Des fils ornez de merueilles
N’aillent là bas reſiouyr
De leurs peres les oreilles
Eſgayez de les ouyr.

Antiſtro.

Fille du neueu d’Atlas,
Poſte du Monde où nous ſommes,
Qui n’euz oncques le bec las
D’eſuenter les faits des hommes,
Va-t’en là bas ſous la terre
Et à Charles, & à Pierre :
Dy que François leur neueu
Auiourd’huy veinqueur s’eſt veu
De l’Imperiale audace :
Et dy que ſa ieune main
N’a point deſmenty ſa face
Par vn faict couard & vain.

B vj