Aller au contenu

Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MVRET. ‘___ u ._ ‘

D'm “pour. )Sa dam: c'tant dcpam'e d‘anetu lui; anintquetrcfgtans vens s’émeurcnt‘,& la riuicre du 1.0i: s’cnf‍la plus que dc coutumc.ll dit,qne les vës ont cf‍lé engendrés de fesfoupirs , 8: la riuiere augmentée de [es pleurs. L't-f‍ilaueorgueildu 7m: tumultueuse . Le: vcns orgueilleus,& tumultueusJefquelsil tient efcla! ucs,& enfcrrés dans l'es caucrnes.

Je suis, je suis plus aise que les Dieus,
Quand maugré toi tu me baises, Maitresse :
De ton baiser la douceur larronnesse
Tout éperdu m'envole jusque aus cieus.

Quant est de moi j'estime beaucoup mieus
Ton seul baiser, que si quelque Déesse,
En cent façons, doucement tenteresse,
M'acoloit nu d'un bras delicieus.

Il est bien vrai que tu as de coutume,
D'entremeller tes baisers d'amertume,
Les donnant cours. Mais quoy ? je ne pourrois

Vivre autrement, car mon ame, qui touche
Tant de beautés, s'enfuiroit par ma bouche,
Et de trop d'aise en ton sein je mourrois.

M V R ET. Ief‍if‍izfuü .) Il decrit le plaif‍ir, qu’il glu a baîfet (a

dame. La daumrlammÆ.ng me derrobele cœur,

Æ“-..—

M'nuwle.Mc nuit.


Telle qu’elle est dedans ma souvenance
Je la sen peinte, & la bouche, & les yeus,
Son dous regard, son parler gratieus,
Son dous meintien, sa douce contenance.