DE P. DE RONSARD. 2Jj
Vers tes amis, des doubles rujcs Dont fi deguife vn courtisan.
Ne penfidonc <jue le tans brifi V accord de notre foi promifi.
Bien cjn'vn courrons l'aie parfaitl.
Sonnent vne mauuaife canfi Contraire a fa nature, canfi Secrètement vn bon ejfeél.
les lis naijfent d'herbes puantes.
Les rofies d'epineufes plantes.
Et neanmoins la France peint De l'vn fs armes ,cr encore De l'antre, la vermeille <yCurore E mprnnte le fard de fin teint .
Bien ejue l'vn des fs d' 16 café, la nuit fous le portail d'^drafe.
Et Tjdée, enflés de courrons ,
D y vne main horriblement dure.
Pour vn petit de couuerture Se fujfent martelés de cous :
Toutesfois apres ces alarmes ïAmis iurés pnndrent les armes,
Et l'vn pour l'autre s'emploia,
Quant deuant T h eb es, lé Prophète Vif englouti dans fa charette Tout armé Pluton ejfrota.