Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/76

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disputes de minuit, au partage de Paris entre bocks aigres, et tous les dévorés du monstre, les fantômes du ratage, les rhétoriques naïves et faisandées tout ensemble, les chairs recuites de nicotine et de salicylate, les dédains factices et les mépris nourris au biberon du mensonge.

— Va donc, animal !

La plume grinça, bâcleuse de phrases, lancée comme une charrue folle aux sillons noirs de l’écriture, puis les barres furieuses, les reprises, les rechutes, le néant, l’impossible !

Il grelotta d’impuissance, dans une nudité d’âme, une chute sous le gel. À peine s’il entendait une voix en lui, une voix monotone dans un désert stérile, un prophète à la phrase unique, prêchant la déchéance. Quelque chose le dévorait, l’absorbait, lui râtissait le cerveau : le grouillement des minutes perdues pareilles à des larves sous une emblave.

— Oh ! quand on n’est pas en train !