Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/115

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tune et en tapinois. Les vicissitudes ont trouvé son âme faite de si menus districts qu’elles n’ont su auquel atteindre. Nulle part un faisceau, nulle part une trame, partout l’esprit et l’ingéniosité en îlots. Partout une complexité comparable, devant la complexité des cohérents, aux bribes d’une branche devant une branche entière.

Valgraive s’arrêta pour le contempler dans l’éclair filigrané d’un feu de hêtres. Il offrait un tel symbole de bonheur aride, d’éphémère falot et de petites cruautés d’attitude et d’expression, d’extraordinaire absence de tendresse, que Daniel en fut d’abord découragé.

Le vieillard se défia, inquiet de voir Daniel à l’improviste. Recroquevillé dans cette espèce de désossement moral qui était sa défensive :