Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/126

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Le ton de Daniel amollissait sa fibre égoïste, et quoiqu’il se défiât, craignît quelque extravagance, il fut « induit » à plaire à son beau-fils, il se sentit dans une atmosphère de bienveillance et de douceur.

— Si, mon père, je n’ai plus six mois à vivre… et je ne voudrais pas partir sans assurer un peu de bonheur à ceux que j’aime !…

Il s’accouda, mélancolique. Son âme fut miséricordieuse et très loin de l’immédiat des passions :

— Vois-tu, je voudrais que Clotilde ne songeât plus à Cheyne du tout…, qu’elle l’oubliât… ; qu’après ma mort, et légitimement, elle ne lui appartînt pas… Elle serait malheureuse avec lui. Charles serait repoussé s’il naissait d’autres enfants…