Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/127

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Cela sembla juste au vieillard et il aimait son petit-fils.

— Toi-même, père…, tu trouverais en Cheyne une espèce de tyran à froid qui n’accepterait pas ton intimité complète avec Clotilde, qui t’arracherait à elle — et vous ferait souffrir tous les deux…

Cette phrase porta profond. Le vieillard songea combien Clotilde lui abrégeait l’ennui des jours, les mille féminéités dont, avec elle, il pouvait se réjouir sans la lassitude des amours de vieillard où il serait mort à la peine. Au contact du joli animal issu de lui, à ses combinaisons d’élégances et de menues intrigues gracieuses comme la chute de sa robe, il revivait des joies anciennes, il se sentait tenir le fil léger du labyrinthe où sa vie s’était complue. Par mille traits,