Aller au contenu

Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mide. De plus, Daniel avait pu concevoir et avait conçu, par défaut de confidences, des doutes si Vareilh aimait ou n’aimait point. Mais, hélas ! toute cette équivoque avait été favorisée par mille ruses minuscules de conscience, par toute espèce de nuances d’attitude que Valgraive s’était depuis reprochées.

Ce serait donc une œuvre juste et réparatrice, s’il pouvait, durant ses derniers mois d’existence, préparer un mariage futur entre Clotilde et Hugues, dépenser de l’adresse, de l’héroïsme et de la charité à vouloir que l’ami lui succédât dans la possession de la jeune femme…

Mais, le problème une fois posé, l’orage naquit, un recul jaloux et navré de toute l’âme, une affreuse et noire colère.