Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/39

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me confia même une partie de l’éducation de la fillette.

Et les dix-huit mois qui suivirent furent plus heureux encore dans Grenville Lodge que les deux années de mon début. Mary était comme une source fraîche où je me reposais de mes fatigues, — car je travaillais beaucoup pour mon compte, sinon pour celui de mon maître. — Je renouvelais mon énergie dans son jeune enthousiasme, dans son doux regard, dans sa candeur ; je me trouvais plus fort et plus courageux pour m’être fait enfant comme elle.

Je ne la voyais pas grandir : je ne voyais pas les harmonieux coups de ciseau du