Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vertes, noires et brunes, semblait aussi dure que le diamant. Les sombres statues reluisaient, les dieux-chats, les dieux-hiboux se tenaient sinistres, et la Mort planait sur les sarcophages peints de couleurs impérissables. Partout une funèbre sensation de durée, d’éternité, pesant sur la pauvre silhouette fugitive de l’homme. La jeune fille m’étreignait le bras. Elle était pâle.

Elle me regardait étrangement :

— Qu’avez-vous ? lui dis-je, inquiet.

— J’ai peur, répondit-elle à voix basse.

Sa main tremblait. Je me