Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/89

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sion, puisque aucun méchant désir ne s’était fait jour dans mon âme… et puisque l’amour est né de la pitié !… Sans la pitié, sûrement j’aurais résisté à la tentation !

Et je demeurais comme anéanti, puis des larmes me soulageaient.

Mais à la suite de ces crises la chevelure luxueuse, la face brillante de mon amie se gravaient plus profondément en mon souvenir et me brûlaient d’amour, de regret et d’effroi.

Vers l’aube je retrouvais un peu de calme ; je m’endormais dans la ferme résolution de partir.