Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/20

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prendre la proie. Et c’est ainsi qu’il parvint aux abords de la combe.

Là il comprit que la piste devenait tout à fait précaire. Penché sur le sol, il essaya de remplir son rôle de batteur d’estrade : le sol ne s’y prêtait point ; Francisca avait disparu sans laisser aucun vestige assez précis pour guider l’inexpérience du drille.

— Y a pas ! Faut que j’attende Martin ! fit-il en arrachant avec fureur des feuilles et des ramilles.

Il siffla encore une fois et attendit. Après cinq ou six minutes, un pas lourd ébranla le sous-bois : le puissant Tenaille apparut sous les branches.

— C’est Martin qu’y me faudrait fit Courte-Échelle.

Tenaille demandait :

— T’es sur la piste ?

— Oui, riposta l’autre avec mauvaise humeur, j’ai eu la veine de la piger. Seul’ment, elle s’arrête ici. Faut-y continuer par le fond ? Ou bien s’est-elle cavalée par ailleurs ?