Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/23

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Il finit par dire :

— Y a du grabuge sur ce mamelon. Et puis, v’la un caillou qu’est sorti ; la broussaille elle est froissée. Mon blair qu’elle s’est trottée par là.

— Allons-y, fit l’athlète, et ne traînons pas !


Ils se remirent en route.

Quoique la pente fût difficile et parfois défendue par des épines, la marche de Francisca demeurait rapide. Elle descendit d’abord obliquement, puis elle se remit à remonter : la traversée de la combe ne dura pas un quart d’heure. Désormais, elle avait neuf chances sur dix d’atteindre la maison du garde. Même elle jugea utile de couper au plus court, car le chemin, solide, ne devait pas garder de vestiges.

Dans le silence et la paix des choses, elle put croire au salut. Aucun coup de sifflet ne se faisait plus entendre : les bandits avaient dû hésiter devant la combe ; peut-être s’étaient-ils égarés. Une vague prière monta aux lèvres