Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/107

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et vers l’ouest des éventails de rides fines, mais le champ du combat demeurait à l’abri, si bien que, mon regard plongeant aux frêles végétations, je vis venir parmi les plantes rameuses, parmi les larges feuilles, des milliers de reflets métalliques, comme des louis d’or et des écus à la volée, puis la cristallerie du flot, les serviettes d’argent, les globules de mercure, tout chancela, vacilla, des bandes innombrables de poissons envahirent le champ de bataille, et je distinguai une musique lointaine à laquelle une autre musique, bientôt, répondit.

Je pense que les Sombres s’efforçaient de mettre ce rempart vivant entre eux et les Clairs, avec l’intention de respirer à son abri. Pour quelque motif, la vie des poissons semblait sacrée : pacte, loi de guerre ou simple respect de la bête qui se donne volontairement et que la violence rendrait réfractaire ?

Ce fut dans le drame un épisode saisis-