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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/146

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plus nerveusement l’état de l’atmosphère. Mais cette même raison de conductibilité ou de nervosité l’apaisait à mon contact, si bien qu’il put nous diriger.

Nous l’accompagnâmes en silence pendant une demi-heure. Alors ma surprise fut extrême de le voir nous engager dans une caverne ou plutôt dans une grotte spacieuse.

« Où donc nous mènes-tu ? » — m’écriai-je.

L’enfant regarda Sabine comme pour l’engager à parler.

« Vous n’êtes donc pas venus ici par une grotte ? — demanda la jeune fille, s’adressant à moi.

— Non, — dis-je, — nous sommes venus par une espèce de rivière.

– Moi, — dit-elle, — j’ai été menée par des souterrains immenses !

— Pouvons-nous risquer une pareille aventure, chère Sabine ? »