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VII

La marche aux grottes


Dans la grotte, le roulement du tonnerre, plus assourdi et plus confus, se prolongeait en infinis échos. C’est en soi une chose terrifiante que de marcher par de vastes couloirs obscurs, mais les éclats de la foudre y ajoutaient la crainte perpétuelle d’un cataclysme. Le danger n’était pas qu’imaginaire. Une fois, la montagne atteinte, je suppose, extérieurement, trembla toute et, après que la marée du bruit se fut perdue aux profondeurs, nous entendîmes avec un indicible effroi la chute d’un bloc rocheux qui se brisa et dont un fragment me frappa à l’épaule.

Nous poursuivîmes. Je sentais frémir la petite main de Sabine. Nous avancions