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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/152

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VIII

Les lacs intérieurs


Suivant d’abord une étroite chaussée, bientôt nous avions gravi un passage obscur qui devait nous faire passer au-dessus de l’eau souterraine, car nous aperçûmes son reflet dormant par une crevasse de la pierre. Nous marchâmes environ deux heures, plus allègres qu’au matin, encore que les ténèbres fussent plus froides, plus humides et le couloir plus étroit. Enfin nous débouchâmes dans le fond d’une vallée. Ce fut un éblouissement. L’orage s’apaisait ; quelques abîmes bleus s’ouvraient parmi les nues molles, et des géants de neige y voyageaient sur des montagnes de coton.

La vallée était une partie de la grotte dont le haut, sous quelque cataclysme, avait chu.