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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/153

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Les parois, terriblement escarpées jusqu’à la hauteur de dix pieds, prenaient à partir de là une végétation folle où les reptiles de la liane le disputaient aux durs squelettes des arbrisseaux. En bas, c’était l’effondrement de la montagne, un flux pétrifié de blocs immenses, ciselés par la pluie en dents de monstres, en rudes figures d’animaux.

Nous suivîmes ce val pendant quelque temps, puis nous rentrâmes sous terre, mais pour trouver, au bout de vingt minutes, un nouveau val. Il se passa deux heures ainsi. Nous ne fîmes que tomber de l’ombre à la clarté, de jolis vals fleuris à de stupéfiantes cavernes. Enfin, la dernière fois, nous reparûmes au jour dans une combe immense remplie d’eau. On voyait venir de loin la rivière qui alimente ce gigantesque bassin ; elle y tombe en une chute large de plus de soixante-dix mètres et haute de quinze à vingt.

Alors la joie de l’enfant nous frappa. Ra-