Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ne connais pas encore vos noms.

— Je suis Oumar-Koutou ; celui-ci est mon neveu, Abd-Allah ben Brimat, et celle-ci sa sœur Aïcha. Nous venons du village de Djannar, où notre famille est fixée depuis cinq générations, avec des serviteurs noirs. Ils nous ont trahis et se sont joints à la tribu nègre qui nous a attaqués.

— Êtes-vous des Touareg ?

— Non ! Nos pères venaient directement du Moghreb… ils n’ont pas écumé le désert. Nous sommes une race de pasteurs… Cependant nous avons adopté le costume et quelques habitudes des Touareg.

Cette déclaration me plut, car le Targui ne m’est pas sympathique : je me serais méfié de mes compagnons s’ils avaient appartenu à ces tribus menteuses. Après un dernier regard sur Aïcha, je choisis un des chevaux que me présentait Oumar.

— Telha descend des chevaux du prophète ! affirma le vieil homme.