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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/299

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— Mais, répliqua Oumar, ils peuvent se remettre en route, et, montés comme ils le sont, nous devancer, échapper à notre poursuite.

— C’est pourquoi nous ne perdrons pas de temps et tâcherons de nous emparer de quelques-unes de leurs bêtes de somme.

La nuit était favorable à notre entreprise ; nous arrivâmes bientôt en vue du camp. Il fut convenu que Saïd et moi jetterions l’alarme au sud, tandis qu’Oumar s’approcherait assez pour s’emparer de deux chevaux. Après quoi nous battrions en retraite. Ce plan réussit. Saïd épouvanta les Arabes par ses rugissements, et jeta le désarroi parmi les chevaux. Oumar en saisit deux qui avaient rompu leur longe. Un coup de sifflet signala la réussite de l’entreprise. Malheureusement, les pirates l’entendirent aussi bien que moi ; deux d’entre eux sautèrent en selle pour rejoindre mon compagnon qui galopait déjà. D’un coup de feu,