Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/33

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la nuit. Le chef ne se refusa pas à une demande aussi raisonnable ; nos petits chevaux montèrent sans encombre, et nous nous trouvâmes logés avec un confort inespéré. Inespéré, car, outre la grotte proprement dite, nous trouvâmes des couloirs, des renfoncements où nous pûmes procéder à quelques soins d’hygiène. L’eau ne manquait pas, une dépression de la plate-forme formait un petit étang, d’autant plus frais qu’il s’écoulait continuellement.

Une heure plus tard, nos blessures bien pansées, une partie de nos vêtements séchaient dans la grotte. Nous achevâmes de manger les provisions qui nous restaient de notre dernière chasse – quelques tranches d’élan cuites d’avance. Mais qu’il eût été bon de boire une tassé de thé chaud ! Hélas ! le feu manquait.

« Il sera utile d’aller couper quelques branchages, dit un des hommes.